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HYPSIS

Visual Artists

BIOGRAPHY:

- La confluence est l'approche du néant,
dans la confluence totale, la présence remue.

Peintre depuis 1997 lors d’études d’Histoire de l’Art et Archéologie, mon travail tend vers une abstraction informelle, lyrique où la matière se révèle entre influences déterministes et alchimies. Attracteurs étranges, turbulences, fractales, chercher à travers les structures de la matière et les compositions à fixer l’essence de l’œuvre par l’utilisation de plusieurs médiums : huile, acrylique, alkyde, laques glycérophtaliques, acides, cendres, suie, soufre… Depuis 2007, j'expérimente l’Abstraction Sonique en utilisant des ondes sonores pour peindre, ce qui m’amène à de nombreuses collaborations avec le monde de la musique expérimentale; Ambiante, Dark Ambiante, Industriel, Noise, Harsh Noise. ( France, Chine, Suède, Autriche ) Actuellement j'étudie l’influence des champs magnétiques sur la matière...
Il découle de mon travail de peinture les séries de photographies, Entropies, Enthalpies, Turbulences, Vortex.
A la suite des expérimentations Sonique et Magnétique, création du visuel "Entropy" et de la vidéo "Enthalpy", utilisés lors d'expositions et de performances de musique expérimentale.
Deux écrivains, Eric Bénier-Bürckel et Thomas Dreneau commentent mes créations. Mon travail se nourrit d’errances entre chaos sensible et bruit blanc...

C'est la vie que nous voulons sentir et toucher au bout de nos nerfs, fût-ce à s'en arracher la peau. C'est nu qu'il faut se présenter face à la vie qui s'agite dans le vivant, nu et infâme et dépouillé de tout, pauvre absolument!
Et c'est dégrisé des illusions du sens commun qu'il faut être pour s'ouvrir aux convulsives pluies diluviennes qui se cachent dans le calme apparent des choses, si platement rétrécies à ce que l'intelligence pratique nous en montre, parce qu'elle n'a pas le sens des alchimies qu' Hypsis a la force de porter au regard en forçant l'oeil à taire son sinistre besoin de platitudes immédiatement domestiquables.
Fissurer les stases, ou plutôt les défaire pour palper ce qu'il y a en elles d'extatique, de fuyant, d'imprésentable, tout ce que l'oeil refoule pour voir en une seule fois et sous un seul angle la multitude grouillante qui défile dans la sensation... Des forces inorganiques... cosmiques... Il faut distinguer le viscéral et le vital, le cristal et son insaisissable principe d'individuation...

Ici, la peinture ne fait plus semblant de mentir sur son existence matérielle, elle fait face en s’exposant. Le "pan de couleur" qui, à l’âge classique, tendait à malmener l’herméneutique en faisant tache dans l’économie du tableau, s’hystérise et se propage sur toute la surface de la toile, défiant l’"interprétation profonde" qu’elle renvoie à son obsessionnelle demande de sens caché. Dieu gît dans les détails, pas dans les taches qui en ruinent l’aspect. Lorsque la matière s’avance dans la représentation, c’est tout le représenté qui est menacé d’écroulement. Lorsqu’elle dévore et infecte entièrement le représenté, c’est le logos lui-même qui se disloque. La peinture n’a pas plus besoin d’interprètes "inspirés" que de prophètes. Dans la mesure où ce qu'elle est dépend en dernier ressort de ce qu'elle fait, c'est de l'étude attentive de son mode de fonctionnement esthétique qu'elle a besoin.

Concentrée dans sa surface rythmée, l’œuvre est une pure présence résumée à elle-même. Toute sa vie est confinée dans son cadre qui enclot son intériorité. Commencer à parler d’une peinture de ce genre en lui cherchant un référent extrapictural revient à confondre la lecture d’un tableau avec le passage d’un test de Rorschach. Le référent que l’on croit découvrir dans une œuvre n’est que l’ombre portée de cette œuvre et non sa cause finale. Il serait donc absurde de croire que l’œuvre dérive d’une réalité originale qu’elle se contenterait de reproduire ou d’imiter. La force de la peinture ne réside pas tant dans l’aptitude à créer l’illusion d’une réalité que dans le fait de produire l’illusion d’un référent.

Les tableaux d’Hypsis ne renvoient à aucune réalité extrinsèque, pas plus au chaos qu’à un cosmos dissimulé sous les apparences. Si nous pensons le contraire, cela tient entre autres au fait que dès que surgissent des formes, nous cherchons à les identifier et à leur attribuer un sens : au lieu de les voir et de les vivre pour elles-mêmes, nous les appréhendons comme les signes d’une réalité reconnaissable située en dehors d’elles. Ainsi envisagées, les formes sont dépossédées de leur réalité propre qui est transférée à ce référent qu’elle ne font plus que refléter. C’est l’inquiétude du sens qui nous distrait ainsi de l’existence brute des pigments et des formes en nous poussant à aller chercher leur vraie signification ailleurs, fût-ce dans ces régions éthérées que seule, d’après l’onto-théo-logie, la sensibilité artistique, douée de tous les traits du génie, peut investir.

Mais une œuvre n’est ni un analogon ni une passerelle conduisant vers quelque monde situé au-delà de son cadre. C’est le jeu des formes, leur agencement, leur composition, leur rythmicité qui produisent le sentiment d’une réalité transcendante, irréductible à leur matérialité. Cette « vie » des formes, comme le dit Henri Focillon, donne le sentiment de déborder sans cesse les formes, elle leur est néanmoins immanente. Close sur elle-même, l’œuvre est la pulsation même de la vie formelle qu’elle diffuse. Les formes créent leur avenir expressif en se créant. Mais les formes se signifient sans rien signifier.

Eric Bénier-Bürckel    Ecrivain

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